La fauvette à tête noire

Chaque mois, Michel Brugière vous propose un article dédié aux oiseaux de notre commune.
Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla)
Famille : Sylviidés
Longueur : de 13 à 15 cm
Poids : environ 17 grammes
La fauvette à tête noire est facilement reconnaissable. Les adultes présentent un dimorphisme sexuel : le mâle se distingue par une calotte noire, tandis que la femelle et les juvéniles arborent une calotte rousse.
Habitat :
La fauvette à tête noire est avant tout un oiseau forestier. Elle affectionne les boisements ombragés à sous-bois touffus, ainsi que les parcs et jardins.
Chant :
Puissant, son chant est une mélodie flûtée très agréable, plus courte que celle de la fauvette des jardins, mais plus variée.
C’est une migratrice partielle : elle migre principalement de nuit, hiverne en Afrique tropicale, mais reste parfois en Europe, où elle peut être sédentaire.
Comportement :
La fauvette à tête noire est un oiseau commun, pas vraiment farouche. Facile à repérer au printemps grâce à son chant, elle est cependant moins aisée à observer visuellement.
Alimentation :
L’espèce n’est pas grégaire, un trait caractéristique de sa famille. Elle se nourrit en solitaire. Toutefois, lorsque la nourriture est abondante — par exemple, en été, lorsque les sureaux sont couverts de grappes de baies juteuses —, on peut observer plusieurs fauvettes se nourrissant ensemble.
Son régime est mixte : en période de reproduction, la fauvette à tête noire est presque exclusivement insectivore.
Reproduction :
Elle est capable de se reproduire dès l’âge d’un an et est essentiellement monogame. Le mâle attire la femelle par son chant et une parade nuptiale impliquant le redressement des plumes de la calotte, un déploiement de la queue, des battements d’ailes et un court envol.
Il commence la construction de plusieurs nids, parmi lesquels la femelle choisit celui qu’elle souhaite terminer.
Le nid, en forme de bol (typiquement 5,5 cm de profondeur pour 10 cm de diamètre), est principalement construit par la femelle avec des racines, de l’herbe et de jeunes pousses, et garni de matériaux plus doux comme des poils.
Installé à moins d’un mètre du sol, il peut cependant se situer jusqu’à 4,5 mètres de hauteur.
Les 4 à 5 œufs sont couvés alternativement par les deux parents pendant 11 à 15 jours. Le plus souvent, les couples élèvent deux nichées par saison.
État de la population :
La population européenne est en augmentation depuis plusieurs décennies, et l’aire de répartition de l’espèce s’étend vers le nord.
Statut :
- Espèce intégralement protégée (arrêté ministériel du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection)
- Espèce inscrite à la Directive européenne Oiseaux 79/409/CE
Crédit Photos Michel Brugière
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Michel Brugière est né dans un petit village de Touraine au bord de la Loire. Photographe amateur passionné par l’ornithologie depuis son plus jeune âge, retraité depuis 2003, il se consacre pleinement à la photographie de cet univers.
Sa passion naît très jeune : dès l'âge de 14 ans, avec un jouet en bois de sa propre invention imitant un appareil photo "clic clac", il prenait virtuellement en photo les animaux de la ferme de ses parents à Savigny-en-Véron, en Touraine.
Dès lors, il commence à économiser pendant sa formation d'apprenti maréchal-ferrant pour s'acheter son premier appareil photo, un véritable appareil bien loin du jouet en bois !
Le temps passe et sa passion se renforce. Il devient pompier professionnel à Rambouillet; la photographie animalière devient alors pour lui une respiration, un moment pour changer d’air, se ressourcer, et s’imprégner des couleurs et des odeurs du monde vivant.
"J'adore les milieux sauvages, marais, roselières, forêts, sentiers isolés et parfois les pelouses calcicoles pour photographier quelques orchidées et autres fleurs sauvages. Mon souhait, à travers mes prises de vues, est de partager l'existence des animaux, de souligner la beauté des plumages et de saisir l'instant d'une posture. Ma passion va bien au-delà d'un simple amusement aujourd'hui.
Je pourrais vous en parler pendant des heures, de mes souvenirs de prises de vues et de mes attentes interminables pour capturer l'image parfaite.
Des anecdotes, j'en ai plein ma besace : du martin-pêcheur au tétras lyre, en passant par le guêpier d'Europe et bien d'autres ; des levers à l'aube aux longues heures d'attente, des émotions extraordinaires...
Aujourd'hui, pris dans les filets de ma curiosité et de la beauté, je continue d'arpenter les chemins d'Eure-et-Loir et d'autres coins de France et vous propose de voyager avec moi à travers ces chroniques"