Le Geai des chênes

Chaque mois, Michel Brugière vous propose un article dédié aux oiseaux de notre commune.  

 

 

Geai des chênes (Garrulus glandarius)


Famille : Corvidae


Longueur : 34 cm
Poids : 140 à 190 grammes
Envergure : 45 à 55 cm

 

Le mâle et la femelle se distinguent uniquement par la taille : celle de la femelle est plus modeste, allant de 30 à 36 cm.

 

Le geai des chênes est reconnaissable à son plumage coloré, avec des rayures noires et blanches sur la tête, dont les plumes peuvent se dresser. Son bec est prolongé par une bande noire sous l’œil, lui donnant l’aspect de porter des moustaches noires.
Son corps est brun rosé sur le dessus et plus clair sur le dessous. Sa queue est noire, son croupion et son ventre sont blancs. Les rémiges primaires de ses ailes sont bleu vif et noires.

 

 

 

 

Régime alimentaire :

Comme la plupart des espèces, l'alimentation du geai varie selon la saison. Il fait toutefois partie des rares oiseaux à "thésauriser", c’est-à-dire à stocker de la nourriture (glands, faînes...) pour l’hiver et le printemps.
Il peut pratiquer cette activité presque toute l’année, mais c’est en automne qu’il y consacre le plus de temps et d’attention.

Son régime est omnivore : il se nourrit de larves, d’insectes, mais aussi d’aliments d’origine végétale (glands, noix, châtaignes…). Comme d’autres corvidés et espèces forestières, il peut également être prédateur occasionnel, s’attaquant aux œufs ou, plus rarement, aux oisillons d’autres oiseaux (fauvettes, par exemple), ce qui lui vaut une réputation de pilleur de nids.

Sous son bec, il possède une petite poche lui permettant de stocker facilement des graines. Cette poche peut contenir de quatre à sept glands, qu’il transporte avant de les cacher dans son territoire, sous des racines, des mousses, dans des souches ou sous le tapis de feuilles mortes.
Le geai a une grande capacité de mémorisation visuelle, lui permettant de retrouver ses cachettes grâce à des repères soigneusement observés.

On estime qu’un seul geai enfouit près de 4 600 glands par an, faisant de lui un acteur majeur du reboisement naturel des chênes et des hêtres en Europe.

 

Vocalisations :

Les vocalisations du geai des chênes sont très variées, allant de cris rauques, brefs et stridents à des gloussements, sifflements, voire des miaulements.
Excellent imitateur, il peut reproduire les chants ou cris d’autres oiseaux, mais aussi ceux de mammifères comme le chat ou le cheval.

 

 

Nidification :

Le couple installe son nid dans une fourche, un trou ou contre un tronc, principalement dans les bocages, bois ou forêts, souvent sur un arbre feuillu (hêtre, chêne) ou un conifère.
La ponte annuelle comprend de trois à six œufs verdâtres, pondus entre avril et juin.
Les œufs sont couvés pendant 16 à 17 jours par les deux parents. Les jeunes, nidicoles, quittent le nid entre le 19e et le 20e jour.

 

Répartition :

Le geai des chênes est généralement sédentaire et plutôt solitaire. Toutefois, il peut devenir partiellement migrateur durant les hivers rigoureux, dans les zones les plus froides de son aire de reproduction. Cette migration diurne a lieu de mi-septembre à octobre, avec un retour progressif de fin mars à début juin.

 

 

 

Crédit Photos Michel Brugière

 

 

Et pour consulter les anciens articles :

La fauvette à tête noire
Le grosbec casse-noyaux
Le coucou gris
La chouette hulotte
Le loriot d'Europe
Le rossignol philomèle
La bergéronnette printanière
Le Martin Pêcheur d’Europe
L'hirondelle
La sittelle

 

 

Michel Brugière est né dans un petit village de Touraine au bord de la Loire. Photographe amateur passionné par l’ornithologie depuis son plus jeune âge, retraité depuis 2003, il se consacre pleinement à la photographie de cet univers.

Sa passion naît très jeune : dès l'âge de 14 ans, avec un jouet en bois de sa propre invention imitant un appareil photo "clic clac", il prenait virtuellement en photo les animaux de la ferme de ses parents à Savigny-en-Véron, en Touraine.

Dès lors, il commence à économiser pendant sa formation d'apprenti maréchal-ferrant pour s'acheter son premier appareil photo, un véritable appareil bien loin du jouet en bois !

Le temps passe et sa passion se renforce. Il devient pompier professionnel à Rambouillet; la photographie animalière devient alors pour lui une respiration, un moment pour changer d’air, se ressourcer, et s’imprégner des couleurs et des odeurs du monde vivant.

 

 

"J'adore les milieux sauvages, marais, roselières, forêts, sentiers isolés et parfois les pelouses calcicoles pour photographier quelques orchidées et autres fleurs sauvages. Mon souhait, à travers mes prises de vues, est de partager l'existence des animaux, de souligner la beauté des plumages et de saisir l'instant d'une posture. Ma passion va bien au-delà d'un simple amusement aujourd'hui.

Je pourrais vous en parler pendant des heures, de mes souvenirs de prises de vues et de mes attentes interminables pour capturer l'image parfaite.

Des anecdotes, j'en ai plein ma besace : du martin-pêcheur au tétras lyre, en passant par le guêpier d'Europe et bien d'autres ; des levers à l'aube aux longues heures d'attente, des émotions extraordinaires...

 

Aujourd'hui, pris dans les filets de ma curiosité et de la beauté, je continue d'arpenter les chemins d'Eure-et-Loir et d'autres coins de France et vous propose de voyager avec moi à travers ces chroniques"