Le troglodyte mignon
Chaque mois, Michel Brugière vous propose un article dédié aux oiseaux de notre commune.
Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes)
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Ordre : Passeriformes
Taille : 14 cm
Poids : 8 grammes
Espérance de vie : 6 ans
Description
Si vous observez une boule de mousse, de petites branches et de plumes d’une dizaine de centimètres de hauteur dans le creux d’un arbre, et qu’un cri caractéristique résonne, vous êtes probablement en présence d’un Troglodyte mignon qui protège son nid.
« Troglodytes… troglodytes »
Ce petit oiseau discret, au ventre beige pâle, au dos brun et aux flancs barrés de sombre, se camoufle très bien dans la végétation dense des sous-bois européens. On le reconnaît à son bec fin, légèrement courbé, qui lui permet d’atteindre ses proies : les insectes présents dans la terre ou sous l’écorce des arbres.
Polygame, le mâle peut construire jusqu’à dix nids pour séduire plusieurs femelles. Ses abris sont reconnaissables à leur ouverture latérale et à leur forme arrondie.
« À taille égale, son chant serait dix fois plus puissant que celui du coq. »
Histoire et folklore
Le Troglodyte mignon est considéré dans le folklore européen comme « le roi des oiseaux » et, dans les mythes japonais, comme « le roi des vents ». De nombreuses légendes font référence à son intelligence supérieure vis à vis des autres espèces.
Une fable raconte qu’un Troglodyte et un aigle se lancèrent le défi de voler plus haut que l’autre. Le Troglodyte se contenta alors de se poser sur le dos de l’aigle pour gagner la compétition.
Le nom de son genre, Troglodytes, vient de son mode de nidification dans les cavités, rappelant les habitations troglodytes (creusées dans la roche).
Dans les jardins, il joue un rôle utile en régulant les populations d’insectes et d’arthropodes, limitant ainsi leurs dégâts sur les cultures.
Pour installer ses nids, le Troglodyte mignon se contente d’emplacements simples : dans le creux d’un arbre, le trou d’un mur, un tas de branches, sous un toit.
Les nids sont relativement proches du sol (moins de 2 mètres de hauteur).
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Ou le trouver ?
Le Troglodyte mignon vit en Europe, en Afrique du Nord et dans une grande partie de l’Asie. On le trouve dans les zones humides, les forêts de feuillus et mixtes, mais aussi dans les fourrés denses proches du sol (sureau, aubépine…). Il peut être observé jusqu’à 4000 mètres d’altitude.
Reproduction
Vers le mois d’avril, le mâle Troglodyte construit plusieurs nids. Après les avoir visités, la femelle choisit le plus douillet pour y pondre de 5 à 8 œufs blanchâtres, tachetés de brun-rouge.
- Incubation : 14 à 15 jours (femelle)
- Envol : 16 à 17 jours
- Emancipation : 23 à 28 jours
Statut
L’espèce est commune et non menacée sur la quasi-totalité de son aire de répartition.
Elle bénéficie toutefois d’une protection intégrale (arrêté ministériel du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection).
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Et pour consulter les anciens articles :
La Bouscarle de Cetti
L'alouette
Le pic noir
Le geai des chênes
La fauvette à tête noire
Le grosbec casse-noyaux
Le coucou gris
La chouette hulotte
Le loriot d'Europe
Le rossignol philomèle
La bergéronnette printanière
Le Martin Pêcheur d’Europe
L'hirondelle
La sittelle
Michel Brugière est né dans un petit village de Touraine au bord de la Loire. Photographe amateur passionné par l’ornithologie depuis son plus jeune âge, retraité depuis 2003, il se consacre pleinement à la photographie de cet univers.
Sa passion naît très jeune : dès l'âge de 14 ans, avec un jouet en bois de sa propre invention imitant un appareil photo "clic clac", il prenait virtuellement en photo les animaux de la ferme de ses parents à Savigny-en-Véron, en Touraine.
Dès lors, il commence à économiser pendant sa formation d'apprenti maréchal-ferrant pour s'acheter son premier appareil photo, un véritable appareil bien loin du jouet en bois !
Le temps passe et sa passion se renforce. Il devient pompier professionnel à Rambouillet; la photographie animalière devient alors pour lui une respiration, un moment pour changer d’air, se ressourcer, et s’imprégner des couleurs et des odeurs du monde vivant.
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"J'adore les milieux sauvages, marais, roselières, forêts, sentiers isolés et parfois les pelouses calcicoles pour photographier quelques orchidées et autres fleurs sauvages. Mon souhait, à travers mes prises de vues, est de partager l'existence des animaux, de souligner la beauté des plumages et de saisir l'instant d'une posture. Ma passion va bien au-delà d'un simple amusement aujourd'hui.
Je pourrais vous en parler pendant des heures, de mes souvenirs de prises de vues et de mes attentes interminables pour capturer l'image parfaite.
Des anecdotes, j'en ai plein ma besace : du martin-pêcheur au tétras lyre, en passant par le guêpier d'Europe et bien d'autres ; des levers à l'aube aux longues heures d'attente, des émotions extraordinaires...
Aujourd'hui, pris dans les filets de ma curiosité et de la beauté, je continue d'arpenter les chemins d'Eure-et-Loir et d'autres coins de France et vous propose de voyager avec moi à travers ces chroniques"
